Les engagements du Canada

Le leadership des Autochtones aidera le Canada à respecter ses engagements internationaux en matière de conservation. On observe déjà des progrès.

Les nations autochtones sont à l’origine des propositions les plus importantes et les ambitieuses en matière de protection des terres au Canada. La Première Nation des Dénés Łutsël K’e a dirigé les efforts menant à la création de la réserve de parc national Thaidene Nëné, l'une des plus grandes aires protégées au Canada. La Première Nation des Dénés Sayisi a conclu un accord visant la protection de 50 000 kilomètres carrés du bassin versant de la rivière Seal, dans le nord du Manitoba.

L’ensemble des propositions émanant des Autochtones permettraient de conserver plus de 500,000 kilomètres carrés de forêt boréale – une des plus vastes étendues de territoire vierge au monde.

Ce leadership autochtone permettra au Canada de respecter ses engagements internationaux. Dans le cadre des efforts internationaux visant à contrer le déclin inquiétant des espèces végétales et animales dans le monde, le Canada s’est engagé, en 2015, à conserver et à protéger au moins 17 % de ses terres et de ses eaux intérieures. Au milieu de 2019, il en protégeait 11,8 %.

Soutenir les efforts de conservation menés par les Autochtones est le moyen le plus efficace pour le Canada de respecter ses engagements en matière de conservation d’ici 2020 et la prochaine série d'engagements internationaux en matière de biodiversité. Il fournira également au reste du monde un modèle proposant un nouveau type de conservation éthique, ancré dans le respect, la reconnaissance de l’identité fondée sur la nation et les partenariats.

Afin de respecter ses engagements internationaux en matière de protection de la biodiversité, le gouvernement canadien a annoncé en août 2019 le financement d'une série de projets de conservation permettant notamment de soutenir la création d’un maximum de 27 aires protégées et de conservation autochtones.

Près de neuf Canadiens sur dix se disent en faveur ou fortement en faveur de l'engagement pris en 2010 de protéger au moins 17 % des terres et des eaux douces d'ici 2020. Par ailleurs, selon une enquête d'Abacus Data menée pour la Campagne internationale pour la conservation boréale, près des deux tiers des Canadiens sont favorables à un investissement fédéral dans les programmes d'aires protégées et de conservation autochtones et les programmes des gardiens autochtones.

« Edéhzhíe sera un cadeau aux générations futures qui pourront en profiter dans 100 ans, dans 200 ans, dans 300 ans »

—Jonas Antoine, Premières Nations Dehcho

 

Le temps est venu de réaliser le plein potentiel de ce travail. Le soutien continu et à long terme des programmes relatifs aux aires protégées et de conservation autochtones et aux gardiens autochtones permettra ce qui suit :

 
  • Protéger plus de terres et d'eaux pour tous les Canadiens.

  • Veiller à ce que davantage de communautés autochtones bénéficient des avantages économiques, sociaux et culturels liés à la gestion des terres.

  • Aider le Canada à atteindre son objectif de protéger au moins 17 % des terres d'ici 2020.

  • Démontrer que la conservation et la réconciliation peuvent aller de pair.

« Ce qui m'inspire, c'est l’idée de transmettre, de léguer quelque chose à nos enfants. J'aimerais aider à définir une approche différente pour prendre soin de la Terre Mère. »

—Gordon Planes, T’Sou-ke First Nation

 

Dans les nouvelles


Les premiers intendants

Par Kate Allen – Journaliste, Science et technologie

Toronto Star
2 juillet 2019

 

La rivière Seal traverse librement tout le nord du Manitoba, où la densité de la forêt boréale d’épinettes et de mélèzes décroît pour faire place à la vaste toundra rocheuse. Il s’agit d’une des dernières grandes rivières véritablement sauvages au Canada. La distance qui la sépare de Winnipeg ou des Prairies équivaut à celle entre Chicago et Alabama.


La forêt boréale est la crèche des oiseaux en Amérique du Nord – et nous devons la protéger.

Jeff Wells et Frits Reid – Article paru dans The Globe and Mail
28 juin 2019

 

Le Canada n'est pas à l’abri de la crise mondiale touchant la biodiversité. Un nouveau rapport sur l’état des oiseaux au Canada, qui révèle le déclin alarmant d’espèces d’oiseaux vivant dans une grande variété d’habitats canadiens, rend ce constat parfaitement clair.


 

Cette Première Nation a conçu un plan visant à protéger un territoire vierge dans le nord de la C.-B.

Par chef Myles Manygreyhorses, Première Nation de la rivière Dease (Good Hope Lake), chef adjoint Fred Lutz Sr., conseil des Dénés Daylu (Lower Post) et chef Donny Van Somer, Nation Kwadacha (Fort Ware)

The Narwhal
6 juin 2019

 

Au début du mois, les Nations Unies ont mis le monde en garde contre la gravité et le résultat catastrophique de la perte de la biodiversité mondiale à l’égard de la nature et de la vie humaine. La perspective n'est pas meilleure en C.-B., où nous nous préparons à connaître des sécheresses estivales et un nombre accru de feux de forêt, et où les épaulards résidents et les troupeaux de caribous peinent à se nourrir et à se reproduire.