Les aires protégées et de conservation autochtones

Partout au pays, les nations autochtones créent actuellement des aires protégées et de conservation autochtones.

Nous veillons à la conservation des zones qui sont importantes pour nos cultures et pour la santé de la planète. Les aires protégées et de conservation autochtones nous aident à être qui nous sommes : les Gens du Caribou protègent les aires de répartition du caribou. Les Gens du Saumon protègent les bassins versants à saumons. Ces zones reflètent nos lois et nos traditions. Par ailleurs, elles permettent aux peuples autochtones de maintenir leur relation avec ces terres.

Les aires protégées et de conservation autochtones sont souvent créées en partenariat avec les gouvernements, et certaines peuvent être désignées comme des parcs tribaux, des parcs nationaux ou territoriaux, ou encore comme des réserves nationales de la faune. Toutefois, les gouvernements autochtones jouent un rôle de premier plan pour déterminer les terres à protéger et en assumer la gestion.

Nous délimitons les zones sur les cartes, participons à la prise de décisions et sommes sur le terrain pour prendre soin des terres et des eaux.

Les aires protégées et de conservation autochtones honorent la relation entre les peuples et la terre. Les nations autochtones ne désignent pas une zone pour ensuite la laisser à elle-même. Nous reconnaissons que les forêts, les milieux humides, l’habitat de l’orignal et les sites de nidification des oiseaux chanteurs bénéficient d’une gestion qui s’inscrit dans la durabilité et le respect.

Les gardiens autochtones assurent une direction et une intendance continues.

« C’est une histoire inspirante et pas seulement pour les Premières Nations, mais pour tout le monde. »

— Dahti Tsetso, gardienne Dehcho K’éhodi

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Au cœur des Territoires du Nord-Ouest, la Première Nation des Dénés Lutsël K’e a dirigé la création de l’une des plus grandes aires protégées au Canada. Toute la région, appelée Thaidene Nëné, est une aire protégée autochtone. Par ailleurs, certains secteurs sont désignés comme parc national, parc territorial et aire de conservation de la faune. Grâce au programme des gardiens des Dénés NiHat’ni, la Première Nation des Dénés Lutsël K’e participera à la gestion conjointe de l’ensemble du territoire. Plusieurs autres nations autochtones s’efforcent de créer des aires protégées et de conservation autochtones. Grâce à un soutien continu, nous protégerons et gérerons un plus grand nombre de terres pour nos communautés et pour l’ensemble des Canadiens.

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Dénés Sahtu

Dans la haute vallée du fleuve Mackenzie, les Dénés Sahtu ont lancé des programmes des gardiens Nę K’ǝ́dı́ Ke pour gérer les aires protégées proposées. Le plan des Dénés Sahtúgot’ine vise à protéger Tsá Túé, le vaste bassin versant du Grand lac de l'Ours, en l’honneur de leurs prophéties et de leurs responsabilités culturelles. À proximité de Fort Good Hope, les K'ahsho Got'ın̨ ę ont signé une entente relative à la conservation des imposantes falaises, des milieux humides essentiels et de la forêt boréale dans la région de Ts'ude Nıl̨ ın̨ e Tuɂeyeta. Les Shuta et les Tulı́t'a Ɂehdzo Got’ı̨nę travaillent pour protéger Ni’o Ne P’ene, les eaux supérieures de plusieurs importants cours d’eau et le sentier historique traversant les monts Mackenzie. Les gardiens assumeront la gestion conjointe de toutes ces aires qui, combinées, auront une superficie d’environ 100 000 kilomètres carrés de terres vierges.

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Conseil des Dénés Kaska

Les Dénés Kaska ont proposé la protection de Dene Kʼéh Kusān, plus de 40 000 kilomètres carrés de terres vierges dans le nord de la Colombie-Britannique. Le réseau Dane nan yḗ dāh – les gardiens du territoire Kaska – participera à l’intendance de l’aire protégée, ce qui créera plus d’emplois à long terme dans les communautés. Le programme des gardiens offre des formations sur la surveillance de la faune, l’archéologie, l’analyse de la qualité de l’eau et les effets des changements climatiques. Comme il s’appuie sur l’enseignement des aînés et le savoir traditionnel, il établit également des liens entre le bien-être social et culturel des Dénés Kaska.

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Première Nation des Dénés Sayisi

Dans le nord du Manitoba, la Première Nation des Dénés Sayisi a proposé de protéger 50 000 kilomètres carrés du bassin versant de la rivière Seal. Chaque année, 3 000 bélugas s’y réunissent pour donner naissance dans l’estuaire de la rivière. De plus, des centaines de milliers de caribous du troupeau Qaminuriak passent l’hiver dans la région. Les Dénés Sayisi ont été arrachés de force de ces terres ancestrales dans les années 1950. Leur retour et leur plan visant à protéger le bassin versant contribueront à assurer à la communauté un avenir meilleur ancré dans le territoire.

« Notre territoire est magnifique. On y trouve des plages de sable, des falaises de calcaire, des milliers d’oiseaux provenant de l’autre bout du continent pour élever leurs bébés ici. J’aime tout ce qu’il englobe. C’est la raison pour laquelle je fais ce travail. »

— Heidi Cook, conseillère de la nation crie de Misipawistik

Ross River | Profil des aires protégées autochtones

La conservation dirigée par les Autochtones en action : les Dénés de Ross River proposent de faire de 25 000 kilomètres carrés une aire protégée au Yukon. La création de cette aire protégée offrira des perspectives économiques pour la communauté et préservera l’habitat vital du caribou.