Des communautés fortes

Les programmes des gardiens autochtones changent des vies et renforcent nos communautés.

Partout nous en voyons les effets : les jeunes acquièrent des compétences professionnelles, les femmes décrochent des emplois flexibles qui leur permettent de s’occuper de leur famille, les aînés transmettent la langue aux jeunes générations.

Les programmes de prévention du suicide mettent l'accent sur le lien avec le territoire. Les personnes qui deviennent des gardiens des terres sont en meilleure santé. Les coûts en matière de justice et les taux de criminalité sont en baisse. Nous sommes plus nombreux à nous sentir fiers de nos cultures et de nos traditions.  

Les programmes des gardiens profitent surtout à la jeunesse autochtone. De nombreux jeunes Autochtones croient qu’ils doivent choisir entre la culture et les perspectives d’emploi, entre rester à la maison et quitter leur communauté afin de poursuivre leurs études. Les programmes des gardiens autochtones offrent une meilleure alternative : des emplois ancrés dans nos valeurs culturelles.

 

Si des gens peuvent, grâce au fait de vivre sur leur territoire, être à la fois en santé, heureux et forts tout en vivant selon leur culture, c'est un investissement qui en vaut largement la peine. C'est investir dans une société qui se portera mieux. »

—Kristen Tanche, gardienne Dehcho K’ehodi

Des recherches ont démontré les nombreux avantages des programmes dirigés par des Autochtones. Dans 123 zones rurales de l’Australie, des équipes de rangers assurent la gestion du territoire pour le compte de leur communauté. Une récente étude pour le premier ministre australien et le Conseil des ministres a démontré que chaque dollar investi dans les programmes combinés des rangers autochtones et des aires protégées autochtones génère jusqu’à 3 $ en avantages sociaux, économiques et culturels.

Il en va de même au Canada. À l’aide de la même méthodologie, une équipe de chercheurs autraliens a conclu que les programmes des gardiens autochtones des Dénés Lutsel K’e NiHat’ni et des Dehcho K’ehodi dans les Territoires-du-Nord-Ouest avaient des retombées semblables.

Leur analyse démontre que ces programmes ont permis aux gardiens d'acquérir de nouvelles compétences professionnelles, d’accroître leurs revenus, de jouir d’une meilleure santé et d’un plus grand bien-être, de ressentir une fierté accrue et de renforcer leur connaissance de la culture. À l’échelle des communautés, on observe une plus forte participation dans la gouvernance et la prise de décision, une meilleure connaissance des modes d’utilisation des terres, une gestion améliorée des actifs culturels, davantage de modèles à suivre pour les jeunes et une baisse des taux de criminalité. 

Un financement fédéral adéquat et continu permettra d'étendre ces avantages à un plus grand nombre de communautés à travers le pays.